Le Clonage : mythe de l'immortalité

    On parle de clonage lorsque l'on créé un être vivant ou un organe vivant partir d'un génome déjà existant. On peut donc parler en quelques sortes de « copie » même si l'on verra par la suite que cela n'est pas totalement vrai. On peut distinguer deux types de clonages. D'une part celui ayant un but reproductif et d'autre part celui ayant un intérêt thérapeutique. Nous évoquerons ensuite la vision « philosophique » que nous avons retenu face à ces deux méthodes. On parlera pour la première fois de clonage en 1903 afin de désigner une reproduction asexuée chez les plantes. Cela signifie en fait qu'un être vivant se multiplie seul, sans fusion de deux gamètes opposées. On peut prendre l'image simple de la bouture chez les végétaux. Il faut retenir que le clonage a vraiment été élaboré au cours du vingtième siècle. On retiendra plusieurs dates face à l'avancée des connaissances dans ce domaine : le premier clonage de mammifère (1939), le premier clonage avec des cellules embryonnaires (1986)... Ainsi que de nombreuses découvertes dans le domaine génétique.

    Ont peut procéder au clonage reproductif à partir d'un embryon âgé de cinq à sept jours appelé blastocyste. Il se trouve que à ce stade, l'embryon humain est composé principalement de cellules souches embryonnaires qui vont ensuite définir des cellules plus spécialisées à la formation de nos organes. Cela correspond au "sommet de la pyramide" du patrimoine génétique. Le but étant en fait de prélever une cellule souche de ce blastocyste, à fin de lui extraire le noyau. On prélève en fait le noyau car c'est le "transporteur" de toute l'information génétique nécessaire au clonage d'un être vivant. On va ensuite transférer ce noyau dans un ovule qui ne comporte pas de noyau (cellule énuclée) par choc électrique. L'étape suivante consistera à injecter cette cellule dans une mère porteuse afin qu'elle se développe. On aura alors deux développements extrêmement identiques où les embryons une fois développés seront semblables. Cette présentation est assez théorique. Elle est en réalité plus complexe que cela.

    Le deux avril 1996 à lieu un clonage de brebis en Ecosse. L'expérience à put donner naissance à un seul embryon nommé Dolly. On s'est alors apperçu que ce "clone" a vieillit de manière étonnamment vite (environ six ans et demi au lieu de 10 à 12 ans, qui est la durée de vie moyenne d'une brebis). En fait, il se trouve que la cellule énuclée (cellule sans noyau) accueillant le noyau de la cellule embryonnaire, contenait encore dans son cytoplasme des informations chromosomiques envoyés par le noyau initial. Le spermatozoïde qui devait féconder l'ovule à alors vu qu'il y avait déjà de l'information génétique. et n'a alors pas agit. Etant donné que la cellule prélevée provenait d'une brebis déjà âgée de six ans, le clone, c'est-à- dire Dolly, a vieillit très vite.

    

   D'autre part on parlera d'un autre type de clonage appelé clonage thérapeutique. Techniquement il se déroulera de la même manière que le cas du clonage reproductif précédemment rencontré sauf que l'on prendra dans ce cas des cellules déjà « spécialisées ». Le but ici est de « cultiver un être vivant » pour en faire un médicament. Par exemple, on extrait des cellules de la peau humaine. On insère le noyau de cette cellule à la place de celui d'un ovule et on laisse se développer. On va alors pouvoir utiliser ce tissus dans un but thérapeutique comme la greffe par exemple. On peut bien sûr procéder de même pour d'autres organes comme le foie, l'estomac...  On peut aussi affirmer que deux clones ne sont pas parfaitement identiques. Ils ont certes, le même génome mais TOUT n'est pas contenu dans l'ADN. Prenons l'exemple des vrais jumeaux qui sont en quelque sorte des « clones naturels ». Selon Henri Atlan (biologiste et philosophe parisien), deux jumeaux ont exactement le même génome mais n'auront pas le même système nerveux, ou le même système immunitaire, car toute l'information qui détermine l'ensemble d'un individu n'est pas contenue uniquement dans les gènes. Il y a aussi un autre facteur qui rentre en jeu : celui de l'environnement. Ce dernier change plusieurs paramètres comme la vision du monde, les goûts, les ambitions, etc. par rapport à son géniteur. Par exemple si une personne se clonait aujourd'hui avec un âge X de trente ans, son clone, naitrait aujourd'hui, alors que son géniteur, lui, est né il y a déjà trente ans. Le clone aura alors une vie complétement différente de celui de son géniteur, car la vie  et le contexte d'aujourd'hui est complétement différent. Il est cependant certain que la ressemblance physique serai flagrante à des âges égaux.

 

    Il est vrai que d'un point de vu scientifique, le clonage s'apparente comme un grand pas dans le monde la génétique notamment depuis les années 1990, où l'on décida de faire la carte de séquençage du génome humain (terminée début de l'an 2000), car il permettrait la guérison de certaines maladies comme par exemple l'hémophilie, en incorporant sur des clones de vaches le gène codant pour la fabrication du facteur 9 (les vaches produirait alors le médicament facteur 9), ou permettrait la sauvegarde d'espèces en voies d'extinction. Mais ce sujet est source polémique dans le monde scientifique et impose de nombreuses questions éthiques. Tout d'abord, cela amène une question fondamentale : qu'est-ce qu'un clone ? Comment le considérer par rapport à son géniteur ? Est-ce un parent ? Un enfant ? On a  un véritable problème d'identité face au clone. Ou même plus : a-t-il le statut d'humain ? On pourrai très bien le considérer comme venant d'une espèce différente. Le clonage serait donc quelque chose d'assez illégitime car cela pourrait introduire une prise de pouvoir du géniteur sur le clone. Ce serait donc associer cet homme à un objet c'est-à-dire rien par rapport à l'Homme. On rentrerait alors dans des idées préconçues que fonde l'opinion publique et qui dit que les clones sont des être parfaitement identiques (alors que c'est bien sûr faux). L'idée démesurée chez certaines personnes serait de fonder « une armée de clones ». On peut alors se projeter encore dans le futur. Imaginons qu'actuellement, le clonage reproductif d'humains soit autorisé. On décide alors de cloner une personne d'un âge d'environ cinquante ans. Le clone, une fois arrivé à une vingtaine d'années, pourra entendre à propos de son géniteur : « voilà, à quoi tu va ressembler dans cinquante ans ». Il aurait alors de quoi se sentir complétement désorienté. Car il ne faut pas oublier que malgré les apparences physiques et le génome, un clone est une personne unique. Donc sous cette apparence, le clonage reproductif serait quelque chose de vraiment absurde (« cloner un humain ? Mais dans quel intérêt ? ») ou ne serait-ce que pour développer le mythe de l'immortalité chez un homme. Cette dernière notion peut biensûr être retenu aussi dans le clonage thérapeuthique. Dans quelques années, il est certain que l'on pourra cloner de plus en plus d'organes. Changer un foie deviendra alors quelque chose de complétement banal et de facile. On pourrait alors penser que l'immortalité pourrait de venir quelque chose d'accessible.

    

    De nombreuses expériences sont encore organisées de nos jours sur des animaux afin de faire avancer le domaine du clonage. Il faut savoir que le clonage reproductif est interdit sur l'Homme, car il met encore en jeu certains problèmes moraux.